Découvrez l’histoire de Peter Norman, l’homme qui a soutenu Smith et Carlos !

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De cette image, Peter Norman est l’homme le moins connu. Et pourtant, son rôle aura été déterminant.

Nous sommes aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968. La finale du 200 mètres, se termine enfin et le podium final est composé de: Tommie Smith, Peter Norman et John Carlos. Si pour le moment, personne n’imagine ce qu’il va se passer… La suite entrera dans l’histoire du sport et de la lutte contre la ségrégation raciale. En effet, les athlètes américains Tommie Smith et John Carlos ne prendront pas part à la fête. Les deux hommes monteront sur le podium le poing en l’air, muni d’un gant noir, le regard vers le sol.

Une image qui fera le tour du monde.

Si l’image des deux aura fait le tour du monde, personne ne se souviendra vraiment de cet homme, second en 20.06 secondes. Pourtant son rôle aura été des plus importants puisqu’en plus de valider l’action des deux stars américaines en portant un badge « non à la ségrégation », c’est également lui qui aurait proposé à Smith et Carlos de partager une paire de gant sachant que Smith avait oublié les siens.

Si les deux athlètes américains seront exclus des jeux à vie pour ce geste, Norman ne le sera pas. Cependant, son aide envers les deux américains aura été très mal vu du côté de sa fédération. Ainsi, malgré d’excellents résultats, celle-ci le privera des jeux de 1972.

En 2000, la fédération australienne d’athlétisme oubliera également de l’inviter pour les jeux de Sydney. « J’étais comme un caillou jeté dans une mare, et l’onde de choc continue de se propager. J’étais heureux de m’identifier avec eux et aux valeurs qu’ils défendaient ainsi ».

Smith et Carlos lui rendent hommage.

Décédé à l’âge de 64 ans, sa famille aura la surprise de voir débarquer Smith et Carlos lors de ses obsèques. Ils porteront également son cercueil, ce que n’a pas manqué de souligner Matt Norman, neveu de Peter: « Cela avait un sens qu’ils soient une dernière fois réunis. Ils étaient liés à vie par cette posture de Mexico. Peter partageait entièrement les convictions des deux autres sprinteurs sur l’égalité entre les hommes et la lutte contre le racisme.

Il était très croyant, issu d’une famille engagée depuis des générations dans l’Armée du salut. L’ostracisme dont souffraient les Noirs d’Amérique n’était pas sans lui rappeler l’affreuse condition des Aborigènes en Australie. Peter était sensible à tout cela. Et c’est en toute conscience et fierté qu’il s’est solidarisé avec les deux Américains ».

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