Pour s’être défendue, Cyntoia Brown, esclave sexuelle, passera le reste de sa vie en prison.

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Pour s’être défendue face à son violeur, Cyntoia Brown, esclave sexuelle, passera le reste de sa vie en prison.

Cette histoire ne date pas d’hier. En effet, les faits remontent déjà à 2004, cependant, la chaîne américaine Fox 17 vient de la remettre au centre des discussions. Passée totalement inaperçue en son temps, l’affaire Cyntoia Brown relève tout de même de la fantaisie. Ainsi, en août 2004, la jeune fille, âgée de 16 ans se retrouve au milieu d’un terrible trafic sexuel, géré par «Kutthroat» («cut-throat», «coupe gorge en français»). Obligée de se prostituer, la jeune fille – qui est atteinte de problèmes mentaux et du syndrome d’alcoolisme fœtal à cause de l’alcoolisme de sa mère – tombe un beau jour sur un certain Johnny Mitchell Allen, 43 ans. L’homme l’emmène manger et la ramène ensuite chez elle avec pour objectif, d’avoir un rapport avec la jeune femme. Apeurée par cet homme encore plus étrange que les autres, la jeune femme va alors tenter, en vain, de s’échapper. La situation se temps lorsque celui-ci la garde prisonnière et la drogue. Un beau jour, Cyntoia trouvera une arme chez son ravisseur et la nuit venue, celle-ci l’utilisera afin de se libérer. Une balle qui tuera Allen sur le coup.

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« Elle n’avait aucune chance ». 

Très vite, la jeune femme avoue le meurtre à la police. Après quelques mois d’attente, le procès a enfin lieu et surprise… Cyntoia est condamnée à la prison à vie pour meurtre et prostitution. Aujourd’hui âgée de 29 ans, la jeune femme n’aura la possibilité de demander sa remise en liberté conditionnelle que lorsqu’elle aura 67 ans.

Cette affaire est revenue au goût du jour après que Fox 17 ait décidé de passer un reportage sur ce procès. Pour se faire, les journalistes de la chaîne ont interviewé Dan Birman réalisateur d’un documentaire – «Me Facing Life: Cyntoia’s Story» – sorti en 2011. Celui-ci a consacré sept ans de sa vie à cette affaire. Dans son long-métrage, il explique notamment que les années d’abus subis par la jeune fille l’ont rendu paranoïaque : « C’est une jeune fille qui est la nouvelle victime de trois générations de violences contre les femmes », commente-t-il, rappelant au passage qu’en plus de l’adolescente, sa grand-mère et sa mère ont toutes été violées. « Elle n’avait aucune chance ». 

 

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